Intoxications accidentelles par des champignons en France métropolitaine. Bilan des cas enregistrés par les Centres antipoison entre le 1er juillet et le 31 décembre 2024.
Maurice porte à notre connaissance ce document de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
Voir ici l'intégralité du document, lequel commence par cette synthése :
Si les champignons sont des aliments appréciés, certaines espèces sont toxiques voire mortelles pour l’Homme.
Chaque année depuis 2016, l’Anses réalise une surveillance saisonnière des intoxications accidentelles par ingestion de champignons de juillet à décembre, les champignons poussant en majorité en été et à l’automne dans l’hémisphère Nord.
Entre le 1 er juillet et le 31 décembre 2024, 1.363 personnes ont appelé un Centre antipoison pour une intoxication par des champignons en France hexagonale. Parmi elles, 1.320 personnes s’étaient intoxiquées lors d’un repas . Les intoxications restantes correspondaient à une ingestion accidentelle d’un champignon par méconnaissance du risque.
Le nombre d’intoxications a été légèrement inférieur à celui de 2023 et sensiblement égal à ceux de 2021, 2020 et 2017. Le nombre de cas graves était le plus haut (avec 2021 et 2017) depuis 2016 et le pourcentage de cas graves, d’environ 3 %, était le deuxième pourcentage le plus élevé après 2021. Le pic mensuel d’intoxications de la saison 2024 est survenu en octobre, comme pour la plupart des années précédentes.
Les girolles et chanterelles étaient les espèces les plus recherchées sur l’ensemble de la saison 2024, plus spécifiquement de mi-octobre à mi-décembre. Cette information diffère de 2023, où les espèces les plus recherchées étaient les cèpes ou bolets, les coulemelles ou
les lépiotes et agarics champêtres.
Lorsque l’information était disponible (540 repas sur 948 repas de l’étude), la cueillette avaitfait l’objet d’une identification avant consommation des champignons dans un peu plus d’un quart des repas. Lorsque la cueillette avait été identifiée a posteriori par un expert mycologue (202 repas), elle contenait une ou plusieurs espèces toxiques de champignons pour 44 % des repas. Dans les autres cas, la cueillette ne contenait que des espèces de champignons réputées comestibles ou non identifiables.
Lorsque l’information sur le mode de préparation était disponible (522 repas), des champignons avaient été cuits moins de 20 minutes pour plus de 75 % des repas et avaient été consommés crus pour environ 9 %. Pour rappel, il est recommandé de ne jamais consommer les champignons sauvages crus et de les cuire au moins 20 minutes.
Si la plupart des intoxications étaient bénignes, 41 cas (3,1 %) étaient de gravité forte. Les patients atteints de forme grave présentaient principalement un syndrome phalloïdien (56 %), sudorien (20 %) ou orellanien (10 %). Trois personnes sont décédées.
La surveillance nationale saisonnière des intoxications par des champignons s’accompagne de la diffusion chaque année de messages de prévention au moment des périodes de pousse et de cueillette des champignons, messages qui sont relayés par la presse, les
réseaux sociaux et les associations ou sociétés régionales de mycologie. Toutefois, le nombre d’intoxications rapportées aux Centres antipoison reste globalement stable d’une année à l’autre.
